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  FAMILLE AFRICAINE

Les attentes de peuple burundais envers ses dirigeants

27 Septembre 2015, 07:46am

Publié par Theon Tuyisabe

Théon Tuyisabe, dit que le peuple est un ensemble d'individus présentant un certain nombre de points communs en termes d'origine, de civilisation ou de culture. C’était le mardi 28 juillet 2015, dans sa présentation lors du 7e atelier Ecole de la foi au Mont Sion Gikungu, sous le thème : « Bien installé dans son fauteuil ! Ce que le peuple attend de ses dirigeants ». L’atelier était organisé à l’endroit des responsables politiques et intellectuels du Burundi

Pour Théon Tuyisabe, le peuple a des attentes communes telle que la paix, l’accès aux soins de santé, la nourriture, le travail et bien d’autres. Il garde néanmoins en son sein une certaine diversité de tendance compte tenu de sa dimension multiforme. Il réunit des groupes humains avec des caractères différents et c’est pourquoi connaître les attentes de chacun de la part des dirigeants devient une tâche qui mérite une réflexion. Le conférencier indique que la nécessité d’orienter secteur par secteur les attentes du peuple s’impose. Chaque secteur ministériel est concerné, dit-il. Parmi les besoins du peuple, il y a des impondérables. C’est d’abord le besoin de sécurité, d’environnement économique approprié et de condition de vie qui favorise le respect de tous les droits humains. Ceci exige des dirigeants qui se soucient du bien-être des citoyens.

Attachés à leur sécurité

Parlant du besoin de la paix, M. Tuyisabe indique que les peuples sont attachés à leur sécurité. Ils veulent par ailleurs être entendus à ce sujet. Il fait savoir que la force de la politique sécuritaire repose sur la capacité des dirigeants à créer un consensus sur cette question fondamentale. Pour lui, les dirigeants sont dans une certaine mesure comme des fermiers ou des bergers qui doivent s’activer pour la culture de la paix. Ils doivent semer et implanter les piliers de la paix dans les cœurs de leurs dirigés. Evoquant la définition des Nations unies, le conférencier indique que la culture de la paix est un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence. Selon lui « c’est dans l’esprit des hommes que naissent les guerres ». Si les guerres naissent dans le cœur des hommes, c’est dans le cœur des hommes qu’il faut construire les défenses de la paix.

Les mots sont essentiels dans l’établissement d’un climat de confiance

Les Barundi disent : « Umwera uva ibukuru ugakwira igihugu cose », ce qui signifie que l’attitude du dirigeant, sa manière d’être, de communiquer ; les mots qui sortent de sa bouche sont essentiels dans l’établissement d’un climat de confiance où règne la paix. Cette paix est impossible, dit-il, quand certaines conditions, notamment économiques ne sont pas réunies. Pour asseoir une paix durable, les citoyens doivent bénéficier de ce que tout être humain est sensé avoir : se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner. Le dirigeant doit assurer les moyens financiers de chaque citoyen pour lui permettre de s’en procurer.

Un environnement économique approprié

Selon Abraham Maslow : « La satisfaction d’un besoin ne peut être réalisé que si les besoins de niveaux inférieurs sont eux-mêmes satisfaits ». Par exemple, un individu ne peut se sentir en sécurité si sa première préoccupation est de trouver à boire et à manger. Le peuple burundais, affirme Théon Tuyisabe, est un peuple travailleur. Ce qu’il attend de ses dirigeants n’est que la mise en place de lois qui favorisent les affaires. D’après lui si le peuple doit payer les impôts, il a besoin de travailler. Pour cela, les dirigeants doivent créer de l’emploi. Par le travail, les citoyens pourront subvenir à leurs besoins via les salaires ou les dividendes de leurs activités.

Des dirigeants soucieux du Bien-être des citoyens

D’après Aristote, l’amitié est le fait de ne pas profiter des situations des uns ou des autres, mais de s’attacher à l’autre pour lui faire du bien. Ainsi, l’amour du dirigeant envers son peuple est la recherche du bien pour lui. Le dirigeant est appelé à aimer son peuple, à l’épouser tel un évêque qui épouse son diocèse et en porte un anneau d’alliance. Maurice Nédoncelle, en évoquant l’amour comme un voyage du « je » vers le « tu » et du « tu » vers le « je » évoque la notion de réciprocité pour tout acte d’amour. Cela sous entend que si le dirigeant aime son peuple, le peuple aime aussi son dirigeant.

CHARLES MAKOTO

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Pour la Familleafricaine

 

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