Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
  FAMILLE AFRICAINE

La culture du provisoire et du bien-être

24 Septembre 2013, 17:57pm

Publié par Theon Tuyisabe

Par sa communication, il dit : « Nous devons nous dépouiller de la culture du bien-être et de la fascination du provisoire ». Voilà une phrase prononcée par le pape François premier lors de son homélie du matin du lundi 27 Mai 2013 à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, idée présente aussi lors de la rencontre avec des milliers de jeunes bénévoles de la JMJ 2013, au palais des congrès de Rio où il les a carrément appelé à se rebeller contre la "culture du provisoire», et à avoir le courage des "choix définitifs".

D’aucun pourrait alors se demander pourquoi il invite les jeunes à « se rebeller » un verbe à connotation péjoratif, et à l’inverse donne une connotation négative au sens du groupe de mot « bien-être ». Pour lui, le bien-être est juste ce qu’il faut éviter car, « Nous devons tous faire un examen de conscience sur ce que sont nos richesses » et notamment nos richesses culturelles en l’occurrence celle du bien-être. Ce dernier dit il « nous rend peu courageux, nous rend paresseux et nous rend également égoïstes».

En s’ouvrant sur le mariage et la famille, il revient sur la nécessité d’un choix définit. Pour lui, il y a un projet sur chacun. Il suffit de le découvrir car répondre à sa propre vocation est une marche vers la réalisation heureuse de soi-même. Selon toujours François premier, Dieu nous appelle tous à la sainteté, à vivre sa vie, mais il a un chemin pour chacun.

Il rappelle que certains sont appelés à se sanctifier en constituant une famille par le Sacrement du mariage. Mais il y a lieu de regretter ceux qui disent qu’aujourd’hui le mariage est « démodé strong>» ; dans la culture du provisoire, du relatif, beaucoup prônent que l’important c’est de « jouirrong> » du moment, qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des choix définitifs, « pour toujours », car on ne sait pas ce que nous réserve demain.

Ainsi il dit : Moi, au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, d’aller à contre-courant ; oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment. Moi, j’ai confiance en vous, jeunes, et je prie pour vous. Ayez le courage d’« aller à contre-courant ». Ayez le courage d’être heureux.

Par ces mots, le pape montre que ce qui est définitif traduit la fidélité, l’endurance, la pérennité, l’éternité. Mais alors, le bien-être serait-il autre chose que ce que l’usage du commun des mortel emploi. Si Aristote s’est opposé à son maître Platon pour dire qu’il ya quand même le bonheur ici bas même si il n’est pas complet, que faut-il entendre par bien-être dans le sens de François premier ?

Saint Thomas d’Aquin, avec sa pensée proche de celle d’Aristote dirait naturellement qu’il n’y a pas de Béatitude sans béatitudes, ou encore, on ne peut pas faire le bien sans être éduqué au Bien.

En parlant de bien-être, nous pouvons retenir quel bien. Le bien est bien. Ce bien relatif est orienté vers le Bien qui n’est pas relatif. Par contre, le bien-être dont nous parle le pape François premier se révèle relatif lorsqu’il affirme que « la culture du bien-être nous rend peu courageux, nous rend paresseux, nous fait aussi devenir égoïste ». Ici il ne s’agit pas du bien mais tout simplement du mauvais. Au lieu de dire bien-être il aurait dû dire mauvais-être.

Par cet article, nous ne voulons évidement pas nous permettre de créer des concepts, surtout qui valorisent le mal en en forgeant l’existence. Opposer le Bien au mal est une spéculation, et dans le monde idéal de Platon, il n’y a pas la place pour le Mal. Le bien du monde sensible est donc soumis à la corruption mais il reste le bien du moment où il tend toujours vers le haut.

Le discours qui classe le bien-être parmi les maux qui minent l’humanité est une tendance héraclitéenne qui rejoint le « Tout s’écoule comme un fleuve ». En voilà la loi du changement et de la relativité. En principe, le changement n’est pas mauvais en soi, mais pour certaines choses, il faut en venir à la stabilité, à l’immobilité voire à l’unicité absolue de l’être, du bon et du Bien.

Le bien-être n’est pas relatif, il est. La question de l’unicité de l’être a été abordée par Parménide à travers la comparaison qu’il a établi entre la vérité et l’opinion et ceci n’était pas contre Cratyle. C’est une problématique toujours actuelle formulée au tour de ce qui est. Le bien-être devrait donc être appréhendé comme une valeur qui non seulement épanoui l’individu mais aussi toute la communauté humaine.

Dans ce sens le libéralisme économique qui promeut l’individualisme au détriment de la communauté devrait nous interroger sur le sens du bien-être social. Spécialement pour ce qui est du sens du mariage et de la famille, ici l’individu seul ne compte plus. L’homme ou la femme se définit comme être relationnel, un être ouvert à la vie. Cette ouverture donne lieu à un enfant et les trois forment déjà un foyer digne d’être appelé famille. Cette une ouverture définitive et le bien-être devrait être pensé dans ce sens.

Theon TUYISABE

Dans le but de vous faciliter le contact avec l'auteur des articles contenus dans ce blog et les différents intervenants voici notre nouvelle adresse email:

familleafricaine500@yahoo.com

Pour la Familleafricaine

La culture du provisoire et du bien-être

Voir les commentaires

Analyse du vécu psychoaffectif des adolescents non reconnus par leurs pères

12 Septembre 2013, 17:12pm

Publié par Theon Tuyisabe

Conclusion du mémoire de Ange Nicole MBONYUMUGENZI et Marie Goretti NTAGWIRUMUGARA défendu le 24/05/2013 en vue de l'obtention du grade de Licence en Psychologie Clinique et Sociale à l'Université des Grands Lacs

 

Le mémoire que nous présentons dans cet article contient deux grandes parties.

La première partie intitulé cadre conceptuel, théorique et méthodologique vient après l’introduction générale, la justification du choix du sujet et de la délimitation du sujet. Elle regroupe entre autre chapitre, d’abord, l’élucidation des concepts clés, ensuite, les facteurs explicatifs de la non reconnaissance d’un enfant, et enfin, la problématique et le cadre méthodologique de la recherche.

Le but de ce premier chapitre était d’assurer aux lecteurs du mémoire une compréhension appropriée et univoque de cette réflexion. Dans cette perspective, les concepts comme le vécu psychoaffectif, l’enfant, l’adolescent, le père et la non reconnaissance paternelle ont été définis. Au deuxième chapitre, Elles ont ouvert une réflexion sur les facteurs explicatifs de la non reconnaissance d’un enfant. Parmi ces facteurs, Elles ont considéré les facteurs sociaux, économiques, cultuels, idéologiques et religieux.

Cette première partie a été clôturée par un troisième chapitre qui reprécise d’abord la problématique de recherche. Celle-ci débouche sur les objectifs de recherche, exprimés en un objectif général scindé en trois objectifs spécifiques. Ces derniers se justifient à travers une méthodologie que elles ont présentée dans le même chapitre. Cette dernière s’appuie sur la méthode qualitative et utilise deux techniques pour collecter les données à savoir l’observation et l’entretien semi-directif.

Dans la deuxième partie, Elles ont présenté les cas d’étude, analysé les données et interprété les résultats.

Le premier objectif qui consistait à connaître les sentiments des adolescents non reconnus par leurs pères a été largement abordé dans le 5ème chapitre. Dans les deux premiers chapitres de la 1ère partie, elles ont exploité quelques prototypes dans la revue de la littérature, aussi riches que les données du terrain. L’entretien avec les responsables de l’OPDE, les mères/tuteurs des adolescents non reconnus par leurs pères et ces adolescents eux-mêmes, leur a permis d’affirmer que les faits relatés en théories, surtout en matière des sentiments que ressentent les adolescents non reconnus par leurs pères sont vérifiables sur terrain.

Le deuxième objectif, celui de cerner les troubles psychologiques que connaissent les adolescents non reconnus par leurs pères est nettement visible au chapitre six. Tous leurs cas enquêtés ont illustré l’existence des troubles, soit d’identification, soit de comportement ou tout simplement des déviances sexuelles. Par là, elles ont affirmé que le deuxième objectif a été lui aussi atteint.

Le troisième objectif de montrer ce que les adolescents non reconnus par leurs pères pensent pour leur avenir se retrouve réalisé dans le 7ème chapitre. Pour ce dernier chapitre, quatre perspectives ont été présentées à savoir l’avenir sombre, le désir d’appartenir à une famille, la recherche de la reconnaissance paternelle en vue d’hériter et enfin l’envie du travail pour surmonter la crise économique.

En gros, puisque les trois objectifs spécifiques ont été réalisés, Elles ont pu affirmer alors sans hésiter que leur objectif général a été atteint. Pour terminer ce travail, elles sont revenues sur les imperfections constatés lors de la rédaction de ce mémoire. Tout travail humain étant perfectible, une telle démarche est normale pour inviter d’autres chercheurs à faire mieux qu'elles.

En réalités, les problèmes que connaissent les enfants non reconnus par leurs pères sont multiples, variés et complexes. Une seule structure comme l’OPDE ne peut pas couvrir leurs besoins. Si elles se sont entretenus uniquement avec les responsables de l’OPDE, les mères de ces enfants et les enfants eux-mêmes, d’autres acteurs sont aussi concernés par ce problème, entre autre l’Etat ou les Eglises. Qu’il y ait moyen de concevoir d’autres approches qui soient plus constructives, humaines et prometteuses, voilà ce qu'elles ont suggéré après leurs analyses sur terrain. Ainsi par exemple, un thème comme « La contribution de l’Etat dans la prise en charge des enfants non reconnus par leurs pères » serait d’un apport supplémentaire à leur mémoire.

SUGGESTIONS

*Aux adolescents non reconnus par leurs pères :

-Rencontrer physiquement leurs pères et leur réserver un accueil chaleureux

-Affronter avec sérénité les problèmes de la vie, entre autre l’absence du père

-Assister la mère dans les travaux domestiques

* Aux mères ou tuteurs des adolescents non reconnus par leurs pères :

- Satisfaire les besoins primaires de ces adolescents

-Donner le sens de l’autorité à ces enfants

-Révéler la vérité aux enfants et, se faire aider par les psychologues pour savoir comment

faire avec le secret de famille, en vue de les aider à retrouver leurs pères

-Demander l’examen du test ADN pour les hommes qui doutent de la paternité de leurs

enfants

-Prendre en compte des aléas du stade de l’adolescence pour leur venir en aide

-Entretenir une communication familiale

-Utiliser des paroles d’encouragement et apprécier positivement l’enfant

*Aux responsables du CFP/OPDE

-Engager d’autres psychologues pour suivre efficacement tous les enfants qui sollicitent le centre.

Dans le but de vous faciliter le contact avec l'auteur des articles contenus dans ce blog et les différents intervenants voici notre nouvelle adresse email:

familleafricaine500@yahoo.com

Pour la Familleafricaine

 

Voir les commentaires