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  FAMILLE AFRICAINE

Afrique, la dictature ou la guerre

24 Janvier 2013, 17:11pm

Publié par MBEYA Basenya Theon Tuyisabe

Afrique mon Afrique, jusqu’à quand prendras-tu l’envol pour ton développement ?

Quand l’on s’intéresse à l’Afrique ; l’on a tendance à croire que son histoire débute avec la colonisation. Plusieurs théories ont été lancées pour dire qu’avant l’arrivée du blanc, l’Afrique était un continent de promiscuité primitive, peuplé d’humanoïdes cannibales. Les livres scolaires des écoles primaires présentent Livingston dans une grosse marmite rempli d’eau, et tout autour, les milliers de nègres en train de jubiler en attendant la fin de la cuisson pour s’offrir cette viande d’un animal étrange tombé du ciel.

Disons bien tombé du ciel car sous d’autres cieux, le noir a toujours considéré le blanc comme non seulement un proche de Dieu mais tout simplement un dieu. Dans les graphiques de la catéchèse, Jésus est un  blanc d’une espèce rare, cheveux longs avec la barbe des stars de cinéma.

Les stars reconnues se retrouvent aussi heureusement, c’est vrai, chez les noirs. Un 50Cent noir vaut un Dicaplio blanc en matière de succès. Mais, au-delà des stars, quelle image présente le noir

Les fameuses calligraphies de la catéchèse, après avoir présenté Jésus et son Père comme blanc, ce dernier avec l’image d’un sage barbu, voilà que quand il s’agit du diable, c’est un noir avec des dents crochus et parfois même avec des cornes.

Si on demandait au noir malien de Bamako aujourd’hui, l’image du français, le blanc libérateur viendrait en écran géant, dans les nuages du ciel. L’ironie aura voulu présenter Mobutu de la sorte, mais ces derniers jours disent beaucoup. Le noir reste noir. Les forces de la CEDEAO voire de l’Afrique n’ont pas seulement brillé pour leur lenteurs, mais aussi  on pourrait  se demande si réellement ils allaient s’engager sans la France.

Quel africain pour sauver l’africain?

 S’agissait-il de sauver l’africain noir, la démocratie ou le pétrole ? Officiellement, il fallait sauver la démocratie malienne car un Sanogo pouchiste vaut mieux qu’un frère musulman démocrate.

Mais alors, quel meilleur démocrate africain pour sauver la démocratie malienne. Hollande de se justifier en disant « notre intervention au Mali ne vise aucun intérêt ». Cela veut dire que l’intervention française est au nom des valeurs universelles de la démocratie. Justement en pourchassant ces valeurs auprès de nos états africains, les trouve-t-on au Togo, Tchad, …..ou au Mali de Sanogo, tous engagés dans la guerre de libération du Mali ?

En Afrique, c’est la dictature ou la guerre.

Si vous choisissez la dictature, vous optez pour les sanctions internationales de la part de la FMI, Banque Mondial, Union Européenne et autres et si vous choisissez la guerre, vous vous déclarez démocrate et toutes les armées viennent en force s’installer chez vous pour ne quitter qu’avec l’épuisement de votre sous sol.Quoi qu’il en soit, organisez des élections, transparentes ou pas, votre pouvoir sera légitimé par vos liens avec le parrain de l’occident.

L’histoire de l’Afrique est faite et écrite par les occidentaux. Elle n'a pas de sens sans l'Occident. Vous pourrez brandir NTARE, MUTSINGA, BEHENZIN, SAMORI……..votre identité sans l’occident n’existe pas. Cet Occident nous chante les valeurs universelles de la démocratie à savoir les élections libres et transparentes, la liberté d’expression, la liberté d’association,…. la liberté tout court. Selon Montesquieu, la liberté des uns commence où s’arrête la liberté des autres, ou pour dire mieux, est libre celui qui agit conformément à la loi.

La loi africaine diffère justement de celle des occidentaux, autant dans sa conception que dans sa réalisation. La colonisation a laissé aux africains des lois écrites, alors qu’on n’a pas besoin de savoir lire et écrire en Afrique pour émerger. Le diplôme du togolais Eyadema, du sud africain Zuma ou de certains chefs de guerres africains qui ont pris les reines du pouvoir en Afrique central laisse voir que la tendance de la sagesse n’obéit pas à la courbe de croissance de la formation. L’occident de Socrate, Auguste comte ou Bill Gates ne me contredirait pas : Leurs diplômes sont connus.

De même, la loi africaine n’a pas besoin d’être écrite seulement. Si elle l’est, on n’a pas besoin de la lire mais de la comprendre et d’adhérer à son principe. Seule la volonté du peuple compte et en Afrique, il faut orienter cette volonté, par la force ou par les urnes.

Théon TUYISABE

Afrique, la dictature ou la guerre

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